Romane
Ingénieure pédagogique
Le monde de la santé est passionnant et chaque jour, nous entendons des histoires plus incroyables les unes que les autres. Alors, pourquoi ne pas vous en partager certaines ?
Aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir comment Romane, ingénieure pédagogique chez Simango, a passé une journée de 12h dans le bloc opératoire de l’hôpital Foch à Suresnes.
“ Cela fait plus d’un an, que je travaille chez Simango. Mon rôle est, entre autres, de m’occuper de toute la partie pédagogique de nos scénarios de formation. Pour cela, je m’entoure d’experts métiers pour valider tout le contenu en lien avec le milieu de la santé et être le plus proche possible de la réalité du terrain de nos apprenants.
Dans le cadre de la refonte des formations “bloc opératoire”, j’échange beaucoup avec Katia Robert, IBODE (infirmière bloc opératoire diplômée d’Etat) engagé dans la promotion de sa profession et créatrice du site web : monblocopératoire.
Je lui ai exprimé ma difficulté à me rendre compte de la réalité de son métier et l’organisation d’un bloc opératoire. C’est alors qu’elle m’a proposé une expérience incroyable : passer 12h à ses côtés lors de sa garde au bloc opératoire du CH de Foch.
7h15, rendez-vous à l’hôpital
Le jour J est arrivé. Katia est de garde de 7h30 à 19h30 et le planning est très chargé. On commence la matinée par une visite du service de bloc opératoire. Il est essentiel pour moi de bien comprendre comment il est organisé pour pouvoir le retranscrire dans les formations Simango. Il y a dans ce service 15 salles d’intervention, enfin 14 (la salle “13” n’existe pas), les salles de stockage (pour les consommables, matériels réutilisables, les billots), le bloc d’urgence, les auges chirurgicales, etc.
Arrive la première intervention : une promontofixation par robot. Katia prend le temps de m’expliquer qu’il s’agit d’un prolapsus anal (communément appelé descente d’organes). L’hôpital Foch étant équipé de robots chirurgicaux, cette opération sera faite grâce à cette technique. L’opération commence et je découvre un véritable orchestre vivant. Chaque soignant à son rôle et ses missions. Il faut travailler vite et main dans la main pour être le plus efficace possible. C’est impressionnant.
L’intervention se termine, la patiente se réveille petit à petit avant d’être emmenée en SSPI. Et, nous partons en direction d’une autre salle d’intervention, pour découvrir une autre équipe, une autre salle, une autre intervention.
J’assiste à une reprise de hernie hiatale par laparotomie. J’apprends qu’il s’agit d’une partie de l’estomac qui remonte dans la partie inférieure du thorax par un orifice dans le diaphragme. Katia m’explique les différents degrés d’urgence qui peuvent arriver au bloc. Ici, le patient n’est pas entre la vie et la mort, mais son urgence reste vitale : il ne peut plus s’alimenter. Je rentre dans la salle. L’orchestre est déjà en route. Katia me propose d’approcher pour observer. Ce que je vois n’a rien avoir avec la première opération par robot. L’incision me paraît tellement grande, tellement impressionnante… Je ne suis pas sûre d’apprécier. Un mouvement de recul et je me ressaisis. Si je n’arrive pas à surpasser cette appréhension, je ne pourrai profiter à 100% de ma journée. J’essaye d’engranger le plus d’informations possible. J’enregistre chaque détail, chaque mot, chaque processus pour être sûre de pouvoir les retranscrire fidèlement dans nos formations.
Une après-midi enrichissante
Au côté de Katia, je retourne sur le front en début d’après-midi pour une célioscopie. Vue plongeante sur les poumons du patient qui comporte quelques petites tâches. Causées par le tabagisme ? Eh bien non. J’apprends qu’il s’agit de tâches de pollution. Le patient ne fume pas.
On continue notre journée avec un bref passage dans le bloc de chirurgie robotique pour voir une protastectomie puis et on enchaine avec une exérèse de tumeur cérébrale frontal gauche. Katia est IBODE circulante sur cette intervention. L’occasion pour moi de voir mon experte en action dans son rôle de circulante. L’installation commence et aucun détail n’est laissé au hasard. L’objectif est que tout soit en place pour l’intervention et que chacun puisse se concentre sur sa tâche. Je réalise l’aspect physique et méthodique du métier. Katia déplace les lourdes machines, installe les instruments et les consommables. Je découvre au passage toute la partie installation côté MAR (médecin anesthésiste réanimateur) et IADE (infirmier anesthésiste diplômé d’Etat). Encore une fois, je suis impressionnée.
L’opération commence et je me questionne : comment arrive-t-il à gérer la pression d’avoir une vie entre les mains ? Comment réussir à couper quand on rentre chez soi ? Qu’est-ce qu’il raconte à leur entourage quand il rentre le soir : oh bah aujourd’hui j’ai retiré une tumeur dans le cerveau d’une dame ? Et dire que sous les champs opératoires, on ouvre le crâne d’une vraie personne. Pourquoi personne n’est choquée par ce qui est en train de se passer ?
L’intervention est longue et compliquée. On m’emmène alors sur la dernière opération ma journée : une greffe de rein. Tout aussi impressionnante que les autres, l’organisation de cette chirurgie est parfaite. Tout le monde est parfaitement coordonné.
Le retour à la réalité
Cette expérience a été enrichissante autant sur le plan personnel que professionnel. Contrairement à certains de mes collègues de Simango, je ne viens pas du milieu médical. Il est donc parfois difficile pour moi de comprendre le quotidien de nos apprenants. Grâce à cette expérience unique, je réalise mieux leurs besoins et de la complexité de leur métier. J’ai maintenant toutes les cartes en main pour améliorer mes scénarios et les rendre le plus réaliste possible.
Je me rends également compte de l’importance de proposer une solution innovante pour la formation continue des soignants, de les aider à exceller dans leur métier tout en leur offrant une bouffée d’air frais dans leur quotidien parfois compliqué. C’est l’une des missions de Simango. Grâce à nos formations gamifiées, rapides et certifiantes, les professionnels de santé se forment tout en passant un moment instructif.
Encore merci à Katia Robert, aux équipes qui m’ont accueilli et ont répondu à mes questions et à l’hôpital Foch de Suresnes. Ce qui est sur, c’est que si un jour on me repropose de passer une journée au comme celle-ci, je n’hésiterai pas une seule seconde.