Prévenir le risque infectieux en établissement de santé permet de lutter en amont contre les Infections Associées aux Soins (IAS), d’en limiter la survenance, d’éviter la prolifération des Bactéries-Multirésistantes, et l’antibiorésistance chez les usagers.
La Haute Autorité de Santé (HAS), autorité indépendante à caractère scientifique dont la mission est de « développer la qualité dans le champ sanitaire, social et médico-social au bénéfice des usagers » a mis au point des critères à suivre de façon à garantir la prévention du risque infectieux.
Les critères de la HAS sont définis de façon à permettre aux professionnels de santé d’analyser leur pratique au regard des pratiques attendues et des pratiques des confrères.
Dans le cadre de la prévention du risque infectieux, ils concernent notamment le respect des bonnes pratiques d’hygiène, les précautions standard et complémentaires. Ils ont pour objectif de garantir la qualité et la sécurité des soins prodigués aux patients.
Pourquoi la HAS encourage-t-elle les professionnels de santé à être vigilants concernant la prévention du risque infectieux ?
La Haute Autorité de Santé encourage les professionnels à se montrer rigoureux dans leur pratique et dans la prévention du risque infectieux, en raison de nombre encore trop important d’erreurs liées à l’hygiène.
Une proportion inquiétante d'Infections Associées aux Soins en sein des établissements de santé
Au sein des établissement de santé, il est difficile d’endiguer l’apparition des Infections Associées aux Soins (IAS). Les plus courantes sont les infections urinaires, les infections du site opératoires, les pneumonies et les bactériémies.
💡 Le saviez-vous ? 20 à 30% des IAS seraient évitables.
Il s’agit de la troisième cause d’Évènements Indésirables Graves (EIG). Les conséquences entrainées sont des hospitalisations prolongées, des interventions chirurgicales supplémentaires et un risque de décès plus important.
Une partie de ces IAS sont des infections nosocomiales, soit des infections que le patient contracte au sein d’un établissement de santé, et qu’il n’avait pas lors de son admission. Celles-ci peuvent prendre des formes très diverses et présenter des niveaux de gravité très différents, d’une petite infection urinaire à un staphylocoque doré. La nécessité de l’endiguement de ces infections est d’autant plus importante que leur traitement entraine bien souvent une antibiorésistance chez les patients.
Un chiffre maitrisable grâce à une bonne prévention
Etant donné que 20 à 30% des IAS sont évitables, une prévention efficace du risque infectieux permet d’en diminuer la survenance.
Cette prévention prend notamment la forme de formations dispensées régulièrement aux professionnels de santé. Celles-ci doivent porter sur les bonnes pratiques à appliquer et sur les risques engendrés.
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Connaissez-vous les critères de la HAS pour analyser la prévention du risque infectieux ?
La HAS se rend dans les établissements de santé par l’intermédiaire d’experts-visiteurs au sein des établissements de santé. Elle se fonde sur des critères préétablis, notamment sur l’application des bonnes pratiques.
La bonne application des précautions standard, la garantie d'une maitrise du risque infectieux
Les précautions standard sont, selon la HAS « l’ensemble de mesures visant à réduire le risque de transmission croisée des agents infectieux entre soignant, soigné et environnement, ou par exposition à un produit biologique d’origine humaine ».
Elles vont concerner :
👉 L’hygiène des mains
👉 Les équipements de protection individuelle
👉 L’hygiène respiratoire
👉 La gestion des excreta
👉 La prévention des AES
👉 Le bionettoyage
Il est nécessaire de les appliquer pour tout lieu, tout soin, tout patient et par tout professionnel.
Le respect des précautions complémentaires, un incontournable de la prévention du risque infectieux
D’autres gestes, appelés précautions complémentaires, sont à appliquer en surplus dans des circonstances particulières. Plus précisément en fonction de 3 facteurs :
👉 Contact
👉 Gouttelette
👉 Air
Les professionnels doivent analyser les situations pour estimer quand est-ce qu’il est opportun de les mettre en place.
Les experts-visiteurs, véritables accompagnateurs des professionnels de santé
Les experts visiteurs représentent la HAS et effectuent des visites au sein des établissement de santé afin d’accompagner les professionnels de santé dans l’application des bons gestes.
Ils vont avoir un regard attentif sur les pratiques des agents et les évaluer. Pour ce faire ils vont notamment :
👉 Echanger avec les équipes,
👉 Se déplacer dans l’établissement pour observer la mise en place des dispositifs,
👉 Vérifier les documentations, les protocoles mis en place, la liste des dispositifs utilisés ou encore les éléments de traçabilité.
💡 Envie d’en savoir plus ? Découvrez notre webinaire SSP, et la prise de parole de Mme Emmanuelle BEGUÉ, expert-visiteur de la HAS.
La prévention du risque infectieux par la formation
Pour permettre aux professionnels de santé d’appliquer les bonnes pratiques concernant l’hygiène et de prévenir le risque infectieux, les établissements de santé doivent former régulièrement leurs équipes.
Parmi les types de formations régulièrement utilisées, il est notamment possible de trouver les simulations en santé et plus particulièrement les simulations numériques. Elles permettent aux professionnels de s’entrainer avant d’être au contact des patients et d’éviter les erreurs a posteriori.
Pour accompagner les établissements de santé, Simango a créé un parcours de formation de Prévention du Risque Infectieux, composé de 3 formations :
👉 Mission : mains propres, gants opportuns
👉 Protocole : maîtrisez les précautions standard
👉 Opération : propagation zéro
Il peut être complété en fonction des besoins, avec notamment :
Camille Pourtier
Chargée de contenus digitaux et community manager
- Simango
- 05/03/2024
